L’hippocampe cérébral de jeunes adultes maltraités durant leur enfance est plus petit que celui d’adultes non maltraités. Cette réduction du volume serait un facteur de risque d’apparition de maladies mentales.
Les personnes ayant été maltraitées ont plus de risques de développer des troubles de l’humeur, de l’anxiété et de la personnalité, de consommer des drogues, de souffrir de maladies psychiatriques et de se suicider. Et souvent, leur hippocampe – une région cérébrale impliquée dans la mémoire et les émotions – est plus petit que celui des personnes n’ayant pas souffert. Cette particularité cérébrale est-elle la conséquence de la maltraitance ou résulte-t-elle du trouble mental qui en découle ? Martin Teicher et ses collègues du Département de psychiatrie de l’Université Harvard, à Boston, apportent un élément de réponse : trois « couches » de l’hippocampe gauche de jeunes adultes maltraités pendant leur enfance, mais ne prenant pas de médicaments contre une maladie psychiatrique, sont moins volumineuses (d’environ cinq pour cent) que celles d’adultes non maltraités.