De l’art de ne pas être de l’intérieur

De l'art de ne pas être de l'intérieur

Je, et je suis.
Je, je suis, et je ne vous suis pas.
Je, je suis, et je suis loin de vous.
Enfin, je, je suis, et je ne suis pas.

Longtemps, j’ai cru moi aussi y être.
Longtemps, j’ai cru moi aussi participer.
Participer ? A quoi ? Vous, vous participez à quoi ?

Longtemps, il a fallu du temps pour moi n’être que ce que j’ai cru.
Longtemps, je me suis réfugié derrière moi-même, ce que je croyais être.
Longtemps, je me suis cru différent.

La différence.
Je, et nous croyons que la différence nous rend autre.
Je, et nous, croyons que d’être autre nous donne des qualités, des défauts que les autres n’ont pas.
Enfin, être différent nous donne un sentiment d’être nous, d’exister, par cette différence.

Il ne faudra pas aller chercher plus loin. Je, nous, sommes différents. Je, nous, sommes uniques. Je, nous, ne finirons qu’à chercher à nous rapprocher de l’autre. Parce que l’unicité rend seul, et que la solitude n’est pas une qualité.

Je, moi et vous, cherchons cette différence, en même temps que la part d’unicité que nous voulons partager.
Je, nous, sommes humains. Nous n’aimons pas cette solitude, et la combler n’est qu’un travail journalier à chercher l’autre.

L’autre, celui qui vous rejoint dans cette solitude et vous montre que je, nous, ne sommes pas seuls. Je, nous, ne supportons pas la solitude, même si nous l’aimons.

Je, nous, n’aurons pas de réponse. Je, nous, chercherons toujours ce qui n’a pas de réponse. Car, je, nous, savons déjà. Tout ne dépend que de nous.

Avant AVC

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