Hôpital

HôpitalUn samedi. Un samedi de la troisième semaine d’avril où il fait aussi beau qu’on pourrait l’espérer d’une troisième semaine de mai.
Un samedi, et cinq jours que je suis ici.
Cinq jours en cet endroit. Façon de parler, je n’ai pas grand-chose de grave. Façon de parler…

Cinq jours. Cinq jours à m’ennuyer la plupart du temps, tellement il n’y a rien à faire ici. Regarder la télé est de plus en plus ennuyeux, lire distrait quelques temps, alors sortir toutes les heures afin de fumer deux cloppes l’une après l’autre devient ma principale distraction.

Cinq jours, seul, parce que je ne sais à qui demander de venir me voir, parce que je ne m’accepte pas réellement, parce que je suis peux communicatif.

Alors je ne fais que croiser des gens, des malades, des visiteurs, et du personnel qui travaille ici. J’admire cette force du personnel qui leur permet de vivre normalement en dehors de ce boulot. Alors, parfois je croise des regards, j’entends des mots, des bribes de conversations, des rires, des pleurs.
Cet après-midi, fumant une cigarette en buvant un café, j’ai même entendu au loin les klaxons de voitures, un mariage sans doute.

Un mariage, alors qu’ici on ne côtoie que maladie, souffrance, mort, mais parfois aussi gaieté de retrouvailles, de rires, de bonnes nouvelles.

Mais il n’y a que maladie, souffrance et douleur, qui dépeignent si bien l’endroit. Et je ne parle même pas du panneau indicateur de direction « Chambre mortuaire ». On se demande si l’on peut croire en un Dieu si intransigeant, si cruel.

2007 en AVC

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Informatique système